Quelques dizaines, ou bien centaines de mètre plus bas serait probablement mon tombeau dans quelques années, quelques jours, ou peut-être même quelques minutes. Paralysée par la peur de faire un choix, la décision la plus importante que l’on peut se poser tout les jours, ou bien jamais. Je restais assise en réfléchissant.
Perdue dans un univers bien trop grand pour une personne telle que moi, au milieu de cette foule de gens marchant sans arrêt, comme si la vie n’était que la même journée à chaque fois. Et la nuit, le seul moment où les gens biens dorment, tous, comme des robots à l’arrêt. Et les autres, déviants, sont comme moi, dehors à réfléchir au sens profond de sa misérable vie, ou bloqués dans l’écran d’un ordinateur, coincé dans les jeux-vidéos, ou encore pratiquant des activités illicites : vol, crime, viol, deal… délinquance de la jeunesse de nos jours.
Et si le monde n’était en faite pas fait pour nous ? Nous sommes nés, mais personne ne nous à demandé notre avis. Et si maintenant, on pouvait choisir ? Abréger nos souffrances morales ?
Je pourrais sauter, ou bien continuer à vivre dans ce monde sans espoirs, sans vie.
]]>Une douleur vive dans l’épaule gauche, ça recommence. Il me tape sans raison. Il dit que ''c’est juste pour rire, c’est pas méchant''. Ou ''elle m’énerve aussi à pas réagir''. Ce n’est pas parce que je ne dis rien que tu peux recommencer.
Si tu savais à quel point je me sens mal. J’ai peur de chaque geste que je fais, chaque mouvement, chaque parole. Et si je n’étais pas à la hauteur ? Si je n’avais pas le niveau de la société de nos jours ? Tant de remises en question, tant de peur d’affronter chaque jour.
Toutes ces personnes qui défilent devant nous, ne se souciant pas de la personne à côté, focalisé seulement sur elle-même. Comme si le monde entier était contre nous.
]]>J’ouvre les yeux et me redresse, je me demande ce que je fais là, dans ce monde. Je sens les larmes monter, mais je veux être forte, alors elle partent, comme d’habitude. Je tourne la tête et me vois dans la glace, la peau pâle, les yeux rouges, les cheveux ébouriffés…
Alors j’ouvre mon sac, sors du tabac, des feuilles, de la beuh, et tout ce qui va avec. Je roule un joint, puis deux, puis trois. Je bois dans la bouteille cachée sous mon lit, puis fume les joints que j’ai fais. Je me repose sur mon lit, toujours avec la musique.
Le monde tourne, c’est beau, c’est le seul moment où j’arrive à me sentir bien. Comme si, j’étais finalement quelque chose dans l’univers, mais rien en même temps, quelque chose d’insignifiant, mais tout de même important. Tout les sentiments sont amplifiés, le froid, le chaud, la peur, l’euphorie, le bien-être, le désespoir. Je ferme les yeux et me sens porté, je me sens légère, comme si je volais, partais enfin de ce monde que j’ai toujours détesté.
Comme si je mourrais dans un flot de soulagement et de douceur.
]]>